Question 1

Y a-t-il d’autres moyens de pression que vous pourriez exercer?

Accepted Answer

Oui, mais...

À chaque négociation, les enseignantes et enseignants exécutent un plan d’action contenant différents moyens de pression pouvant nécessiter plusieurs degrés d’engagement et varier en intensité.

Cela étant dit, dans le secteur de l’éducation, les moyens de pression sont réellement limités par les pouvoirs de redressement que possède le Tribunal administratif du travail. Celui-ci peut ordonner au syndicat de cesser tout moyen de pression qui « porte préjudice ou est vraisemblablement susceptible de porter préjudice à un service auquel le public a droit ». Par exemple, le Tribunal a conclu que la perturbation de la remise du 1^er bulletin, la prolongation de la récréation et le congé de devoirs portent atteinte ou sont vraisemblablement susceptibles de porter atteinte à un service auquel le public a droit. Ces limites sont prises en considération lors de l’élaboration et la réalisation des plans d’action.

Bref, la grève sur certaines conditions de travail reste bien souvent le seul véritable moyen de pression que possèdent les enseignantes et enseignants afin d'établir un rapport de force dans leurs négociations. Elle est un moyen de pression ultime à exercer lorsque tous les autres moyens ont été épuisés et que l’on constate l’échec de la négociation.

Question 2

Quelles conditions d’apprentissage figurent dans la convention collective des profs?

Accepted Answer

Voici une liste non-exhaustive des acquis que l’on retrouve dans la convention collective des enseignantes et enseignants et qui affectent positivement les services aux élèves :

La tâche enseignante, c'est-à-dire le nombre d'heures consacrées à l'enseignement, aux activités étudiantes, à la récupération, etc.
Les règles de formation des groupes d’élèves (les ratios maître / élèves).
Les dispositions relatives aux élèves à risque et aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Cela inclut l’organisation des services qui leur sont dédiés ainsi que l'accès aux classes spécialisées et aux ressources nécessaires.
Les services éducatifs particuliers aux élèves issus de l’immigration ou allophones.
Les services éducatifs particuliers aux élèves vivant en milieu économiquement faible.
Des mesures pour l’insertion professionnelle des enseignants.
Etc.

Tous ces services et toutes ces ressources n’auraient pas été acquis sans l’établissement d’un rapport de force par les enseignantes et enseignants qui, rappelons-le, ont toujours eu à cœur le bien-être des élèves et qui ont des solutions à offrir pour améliorer le réseau de l’école publique québécoise.